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Ulli Diemer

Ulli Diemer est un éditeur socialiste, écrivain et archiviste canadien.

Né à Kassel, en Allemagne, Diemer est venu au Canada avec ses parents quand il avait six ans. Il a fréquenté l’école à Toronto et à St John’s, Newfoundland.

Actif dans la politique estudiantine au lycée et à l’université, Diemer s’associait avec les courants marxistes libertaires au sein de ce qu’on appelait alors la ‘nouvelle gauche’. À l’Université de Toronto, il a écrit pour le journal des étudiants The Varsity, et a édité la revue hebdomadaire politique et littéraire L’Hebdo. Il a été un des fondateurs du groupe radical du “Old Mole” (la Vieille Taupe), démarrant avec plusieurs autres membres originaux lorsque le groupe fut pris par les Trotskystes qui voulaient créer un parti Léniniste centralisé ‘avant-garde’. Après ses études, il a travaillé pendant deux ans comme un agent de terrain itinérant pour le Canadian University Press, la presse nationale coopérative estudiantine. Ce travail consistait à réunir, assister et concerter avec des étudiants journalistes sur les articles du campus à travers Ontario.

Dans les années 1970, Diemer était membre de la rédaction collective de New Hogtown Press, un éditeur et un distributeur de gauche. Hogtown était le résultat d’un mouvement estudiantin et avait été fondé pour distribuer et publier des brochures présentant des perspectives radicales sur l’économie politique, l’éducation, la libération des femmes, et la classe ouvrière et l’histoire radicale. Dans la première moitié de la décennie, Hogtown se concentra sur des matériaux couramment orientée traitant des préoccupations politiques actuelles. Plus tard, Hogtown réorienta ses efforts de l’éducation populaire à la publication des titres académiques dans les domaines de l’histoire du travail, l’histoire des femmes, et l’histoire sociale, devenant de plus en plus une presse typiquement petite produisant seulement un ou deux titres par an. Diemer quitta New Hogtown Press en 1976 pour occuper un poste de rédacteur en chef de Seven News, un journal communautaire à but non lucratif au centre-est de Toronto.

Seven News a été fondé en 1970 par des militants locaux impliqués dans des luttes contre la “rénovation urbaine”, des propriétaires des bidonvilles, les mauvaises écoles, les risques environnementaux, les soins de santé inadéquats, et la discrimination systémique continuelle contre la classe ouvrière et les pauvres. Détenu et contrôlé par une communauté coopérative qui était déterminé à créer une alternative aux grands médias d’entreprise, Seven News préconisa pour les résidents dans leurs batailles contre les promoteurs et les politiciens, tout en offrant la couverture des informations et des événements locaux. En tant qu’éditeur, Diemer a élargi la portée du journal au-delà de la politique locale, de développement, et la question propriétaire-locataire pour couvrir également le chômage, le travail, les questions d'immigration, la peine capitale, la censure, la garderie, l’aide sociale, les soins de santé, la pollution, les parcs et les problèmes des personnes âgées. En tant que journal gratuit dans un quartier à prédominance pauvre, Seven News a lutté pour obtenir suffisamment de recettes publicitaires pour le maintenir: à certains moments, le personnel ont dû travaillé sans rémunération. Diemer quitta la tâche du rédacteur en chef en 1982 pour devenir coordinateur du projet Connexions.

Dans les années 1970, Diemer a été l’un des fondateurs de l’Institut Marxiste de Toronto. L’Institut a été établi comme un centre indépendant de la théorie et discussion marxiste, en offrant des conférences et des cours sur les questions radicales. Diemer a enseigné des cours “introduction au marxisme” de l’Institut pendant les premières années de son existence. Il a plaidé pour que l’Institut adopte une approche plus explicitement libertaire marxiste, une perspective anti-léniniste, arguant que le léninisme était intrinsèquement opposé aux objectifs émancipateurs du marxisme. Les débats qui ont suivi ont abouti à une cassure et le départ des membres qui s’identifiaient aux idéologies léninistes et maoïstes.

Le changement résultant de cette accentuation mena à une plus large gamme de cours offerts, notamment l’écologie, la politique de la nourriture, et la libération des enfants. Reflétant sur le changement d'orientation, l’institut a été renommée comme Toronto Liberation School (l’école de libération de Toronto), et a joué un rôle clé dans l’organisation d’une conférence majeure sur l’éducation populaire vers la fin de 1975. En 1976, le Toronto Libération School a commencé à publier The Red Menace (la menace rouge), sous-titré “A Libertarian Socialist Newsletter“ (Un bulletin socialiste libertaire). Les articles de Diemer sur des sujets tels que Anarchism versus Marxism, (l’anarchisme contre le marxisme), What is Libertarian Socialism? (Qu’est-ce que le socialisme libertaire?) et Wages for Housework (Salaires des tâches ménagères) a suscité des débats au sein et en dehors des pages de La Menace Rouge sur la théorie et la pratique radicale. Le projet a finalement dissoute dans les années 1980.

En 1982, Diemer est devenu le coordinateur de Connexions, un projet canadien fondé en 1975 pour permettre aux personnes travaillant pour la justice sociale de partager des documents, des stratégies, des expériences et des idées à travers un recueil style-bulletin régulier The Connexions Digest (Le Recueil Connexions), distribués aux militants à travers le pays. Un répertoire de groupes de base, The Connexions Directory, (renommé plus tard The Connexions Annual (L’Annuaire Connexions)) a été ajouté à partir de 1985. Au fil du temps, Connexions a également accumulé une archive sans cesse croissant de documents et matériaux produits par les mouvements du Canada pour la justice sociale, ainsi qu’une bibliothèque importante d’ouvrages et de périodiques progressistes. Elle devint finalement le Connexions Archive (l’Archive Connexions).

Après près de vingt ans de publication imprimÉe, Connexions alla sur le web au coeur des années 1990 au www.connexions.org, et depuis, est devenu l’un des plus importants recueils de documents en ligne de la justice sociale dans le monde. La bibliothèque en ligne comprend des documents actuels, ainsi que du matériel de l’Archive Connexions comme ils sont numérisés et rendus disponibles en ligne. En travaillant avec le programmeur informatique Chris DeFreitas, Diemer a développé un système de recherche intelligent pour Connexions Library, la bibliothèque en ligne Connexions, basé sur une vaste base de donnée contrôlée du vocabulaire des rubriques et des matières réferencées. Le site propose également un calendrier des événements substantiel. Diemer continue à coordonner le projet Connexions et les Archives Connexions.

Dans les années 1980 et au début de 1990, Diemer a également travaillé sur une base à temps partiel pour Medical Reform Group, un groupe de progressistes médecins militant pour l'’accès universel et gratuit des soins de santé de qualité.

Dans les années 1990, Diemer fut recruté par Barrie Zwicker, l’éditeur de SOURCES, le répertoire canadien pour les médias d’information, pour mener Sources en ligne et le transformer en un portail Internet pour les journalistes. Par la suite, Diemer pris la relève de Zwicker comme éditeur de Sources, un poste qu’il continue de détenir tout en servant le poste de coordinateur du projet Connexions.

Il est l’un des fiduciaires du Miriam Garfinkle Fond pour la Justice Sociale, un fond établi à l’honneur de sa défunte compagne Miriam Garfinkle (1954-2018).

Diemer maintient un site blog personnel appelé Radical Digressions (Digressions radicales) au www.diemer.ca.


Philosophie politique
Citation : “Je suis un socialiste libertaire. Mon but est la fin du capitalisme et son remplacement :le socialisme, ‘une association où le développement indépendant de chacun est la condition du développement indépendant de tous’. Le socialisme est fondamentalement une question d’étendre le domaine de la liberté dans la mesure du possible. Elle exige de débarrasser le monde du capitalisme, qui écrase les vies humaines et les potentialités de plus en plus menaçants de la planète. Le coeur malveillant du capitalisme est capital, ainsi achevant le capitalisme signifie éradiquer le capital. Les réformes sociales, peu importe à quel point précieux et méritant d'être poursuivie, ne peut en elles-mêmes vaincre le capitalisme. Cela nécessite une révolution: le renversement de la domination du capital et des formes de l’état à travers lequel elle règne. Une révolution peut prendre plusieurs formes, mais une révolution socialiste signifie inévitablement arracher le carcan des structures politiques et juridiques du capital. Les contradictions du capitalisme nous poussent dans la voie de la destruction. Nous devons y mettre fin avant qu’elle ne nous détruise.”



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