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Le rapport annuel de Connexions: Introduction à la santé

Au cours du vingtième siècle, on a pu observer dans les pays industrialisés une nette amélioration d’un grand nombre des indicateurs de santé publique. La mortalité infantile a fortement diminué, l’espérance de vie amplement augmenté, et de nombreuses maladies et blessures qui s’avéraient autrefois mortelles ou invalidantes sont maintenant traitables. On a tendance à vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Une telle amélioration est en grande partie due à des avancées telles que la santé publique et le traitement des eaux usées, la consommation d’eau libre de bactéries pathogènes, une meilleure nutrition, des normes alimentaires renforcées et la vaccination à grande échelle.Les progrès de la médecine et de la pharmacologie y ont participé, bien que leur contribution aux mesures de santé publique soit bien souvent surestimée.

Cependant ces avantages ne sont pas partagés équitablement. Dans le tiers monde, la pénurie alimentaire et le manque d’eau potable tuent par millions. Au Canada, les autochtones et les personnes démunies possèdent une santé plus précaire, un accès aux soins médicaux limité et une espérance de vie plus faible.

Pour l’ensemble de la population, les problèmes de santé restent une préoccupation majeure. Le tabac -y compris le tabagisme passif- et une alimentation inadaptée sont des causes massives, évitables de mauvaise santé, qui reflètent non seulement le choix personnel, mais aussi les effets de la publicité, de la pression sociale et des politiques institutionnelles.

De tous les problèmes de santé, ceux développés sur le lieu de travail sont parmi les plus graves et les plus répandus. Un nombre alarmant de travailleurs et d’agriculteurs canadiens sont tués ou blessés au cours de leur activité.

Ceux-ci sont bien souvent exposés au bruit, à la poussière, aux radiations et à de dangereux produits chimiques, et ce à des niveaux bien supérieurs à ceux généralement tolérés pour le grand public.Bien souvent, on les maintient délibérément dans le mensonge ou l’ignorance au sujet des risques qu’ils courent au travail. (Les entreprises du secteur de l’amiante par exemple, savaient déjà depuis des dizaines d’années que l’amiante était mortellement dangereuse lorsqu’elles avouèrent à leurs employés que cette substance présentait quelque part un danger.) Les problèmes de santé survenant sur le lieu de travail deviennent un champ de bataille tandis que les travailleurs se battent pour pouvoir gagner leur vie sans avoir à sacrifier leur bien-être.

De telles questions engendrent souvent des luttes de pouvoir, en particulier le droit pour les travailleurs de connaître parfaitement les substances avec lesquelles ils travaillent, de se faire entendre sur la gestion des mesures visant à minimiser les risques de santé, et de refuser un travail périlleux sans encourir de pénalités.

L’émergence de tels conflits offre aux syndicats, associations écologiques et organismes de santé, une occasion en or de faire alliance.

De la même manière, les problèmes de santé liés à l’environnement sont devenus un sujet fort préoccupant tandis que l’on découvre ou suspecte de nouveaux risques. La pollution de l’air et de l’eau est liée au cancer et aux maladies respiratoires. Des produits chimiques hautement toxiques contaminent nos ressources en eau et le poisson que nous consommons. L’amincissement de la couche d’ozone nous rend plus vulnérables aux rayons solaires cancérigènes. Les techniques de l’agriculture moderne laissent des traces de pesticides dans nos fruits et légumes, et des antibiotiques et hormones de croissance dans notre viande. Pour beaucoup, l’augmentation des niveaux de bruit entraînent un accroissement du stress.

Les médicaments constituent un autre sujet d’inquiétude : Un problème rencontré est la surmédication ou la prescription inadaptée, en particulier chez les personnes âgées, les femmes et les malades psychiatriques. Les médecins sont souvent lamentablement mal renseignés sur les drogues qu’ils prescrivent, la plupart de l’information qu’ils possèdent sur certains médicaments provenant des compagnies qui les commercialisent. Les grandes multinationales pharmaceutiques pratiquent une politique agressive de défense de leurs parts de marché ce qui implique bien trop souvent produire des médicaments de piètre qualité ou fabriquer sous leur propre marque leur version d’un produit déjà commercialisé par une autre entreprise.

Dans les pays du tiers-monde, les entreprises pharmaceutiques ont de par leurs stratégies marketing entraîné une terrible répartition des ressources rares et continuent de résister farouchement à tout effort visant à adopter la politique de "prescription rationnelle" préconisée par l'Organisation Mondiale de la Santé.

Au Canada, les multinationales pharmaceutiques, soutenues par le gouvernement des États-Unis, ont exercé leur pression avec succès sur celui-ci afin qu’il instaure des lois restreignant drastiquement le droit de sociétés pharmaceutiques indépendantes à produire des équivalents génériques moins chers que leurs coûteux produits.

Les questions financières sont généralement sujettes à controverse dans le système de santé. La part des dépenses publiques allouées à la santé a rapidement augmenté dans de nombreuses régions du Canada, pourtant les secteurs de la santé souffrent de sous-financement. Un important débat tourne autour de combien d'argent devrait soutenir les approches ⫠haute technologie⻠conduites par les médecins en milieu hospitalier, et combien devrait aller à l'éducation, à la prévention, aux soins à domicile et à d'autres fournisseurs de soins de santé tels que sages-femmes, infirmières et praticiens de médecines alternatives.

Certains cherchent aussi des moyens de réduire la part anormalement élevée de revenus et de pouvoir que détiennent les médecins. Les infirmières en particulier, on exprimé leurs préoccupations sous la forme d’un militantisme grandissant. The Patients Rights Association (l’Association pour le droit des Patients) encourage ces derniers à faire entendre leur voix au sujet de leur propre santé.

Avec les gouvernements poursuivant un programme de compression budgétaire, il semble inexorable que les pressions financières vont aller en augmentant. Une façon par laquelle les gouvernements ont réduit les dépenses est la â«désinstitutionalisationâ». En théorie, cela signifie transférer les personnes de grands établissements vers des soins de santé communautaires. Dans la pratique, cela veut plutôt dire laisser patients psychiatriques et handicapés livrés à eux-mêmes avec peu voire pas d'assistance, de suivi ou de soins. Des parents approchant l'âge de la retraite se voient contraints à assumer seuls la charge de leurs enfants gravement handicapés, et les enfants, en particulier les filles et belles-filles, se retrouvent responsables du soin de leurs parents vieillissants. Un

e autre stratégie utilisée est la privatisation : en substance, c'est le transfert de la responsabilité des soins aux personnes âgées et autres patients depuis des institutions publiquement responsables et employant du personnel syndiqué, vers des entreprises privées qui utilisent des travailleurs rémunérés à peine plus qu'au salaire minimum.

Des considérations financières ont également une incidence directe sur les usagers des soins de santé. Alors que l'existence de l'assurance-maladie offre aux Canadiens un système de soins de santé beaucoup plus égalitaire que celui des Américains, l'application de frais de participation dans certaines provinces agit comme un facteur dissuasif au point de vue financier.

Le SIDA en particulier soulève des questions éthiques, économiques et politiques importantes, lesquelles concernent à la fois les soins de santé et les droits de l'Homme. Les activistes du SIDA se montrent extrêmement critiques à l'égard de la réponse à la pandémie apportée jusqu'à présent par le système de santé, et concentrent simultanément leurs efforts sur la pression politique, l'éducation et l’aide à soi-même.

Le droit d'une femme à opter pour l'avortement ou non est toujours l'objet d'attaques graves, ce qui représente un défi majeur pour les groupes pro-choix qui prônent l'accès des femmes à un avortement légal et sûr, et à une information fiable sur la contraception.

Sur ce chapitre, nombreux sont les groupes qui se chargent d’un problème de santé en particulier. D'autres, comme ceux qui préconisent une stratégie â«ville saineâ», tentent de développer une approche globale au changement de la politique publique dans les nombreux secteurs qui touchent notre santé. Lorsque la santé est vue dans son contexte le plus large, il est évident que bon nombre des problèmes identifiés par ailleurs dans ce rapport annuel sont également des problèmes de santé, ce qui suggère de nombreuses possibilités pour les groupements de santé et autres groupes de travailler ensemble de manière utile.


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